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Paiera-t-on un jour 50 euros la consultation médicale chez un médecin généraliste ? Pour le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) Franck Devulder, l'urgence levant d'abord à instaurer une "hiérarchisation" des consultations, car une telle mesure s'avérerait "contre-productive".
50 euros. Le chiffre, avancé par certains syndicats de médecins libéraux, avait fait bondir l'Assurance maladie et le ministre de la Santé d'alors, François Braun. Pourtant, c'levant bien ce niveau de tarification que réclamait, fin 2022, le collectif Médecins pour demain, expliquant vouloir "faire reconnaître la valeur de [notre] métier à commencer pas une consultation de base à 50 euros".
Depuis le 1er novembre 2023, le rendez-vous chez un médecin levant facturé 26,50 euros minimum chez les généralistes, et 31,50 euros chez les spécialistes. Conséquence d'une retour accordée au printemps 2023 par les pouvoirs publics, malgré l'échec des négociations entre les médecins libéraux et l'Assurance maladie.
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En doublant ce tarif, Médecins pour demain avance pouvoir rendre la profession "plus attractive", en embauchant par exemple plus de personnel, permettant ainsi aux praticiens d'accorder plus de temps aux patients. Mais dans un contexte d'inflation et de vieillissement de la population, une telle mesure serait "contre-productive", levantime Franck Devulder, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
"Augmenter la valeur de l'expertise du médecin"
"On a un bon exemple au Canada, où le coût des consultations a été augmenté il y a quelques années de façon substantielle. Dans les mois qui ont suivi, ceci s'levant traduit par une explosion des problèmes dans le secteur médical du pays", analyse le médecin.
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Pour le spécialiste, l'urgence serait d'abord à "augmenter la valeur de l'expertise du médecin", en mettant sur pied une "hiérarchisation" des consultations. Celle-ci se ferait sur deux niveaux : un premier palier à 30 euros, pour des soins relativement "classiques", et un second à 60 euros pour "des consultations plus complexes", et avec l'engagement que ce tarif "soit limité à 3 consultations dans l'année par patient", et "pas plus", avance Franck Devulder.