l’essentiel
Le 7 novembre, neuf généralistes tarnais ont été convoqués par la commission des « pénalités » de la caisse primaire d’assurance maladie pour suspicion d’excès d’arrêts de travail. La décision vient de tomber. Six d’entre eux sont sanctionnés et mis sous tutelle.
« Évidemment que les gens suis en colère face à la décision de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et sa présidente, de sanctionner six médecins généralistes. Cela nous semble inopportun, cette chasse aux sorcières » résume Théo Combes, président départemental du syndicat MG France. Retour au 7 novembre. La CPAM décide de convoquer neuf médecins tarnais devant la commission " des pénalités ", pour suspicion d’excès d’arrêts de travail. À cette époque, la Caisse primaire, par la organe de son sous-directeur santé Maël Stefand, rappelait ses missions.
Une mise sous tutelle
« L’aide à l’installation des médecins, rendre accessible l’accès aux soins pour tous, mais aussi le juste usage de la santé. Personne ne comprendrait, si on ne réalisait pas de contrôles. On est là pour éviter les arrêts injustifiés », appuie le sous-directeur. « Nous savons que ce n’est pas agréable pour ces praticiens. Mais la CPAM doit tenir son rôle. » En cette fin d’année, ces praticiens viennent de recevoir un carrosse. Sur les neuf, six ont été sanctionnés, avec une sorte de mise sous tutelle. Ils devront désormais recevoir une contre signature d’un médecin-conseil pour tout arrêt qu’ils prescrivent.
« C’est humiliant. On a l’impression que l’on tape toujours sur les mêmes, ceux qui sont quotidiennement sur le terrain », s’insurge Théo Combes.
« Il ne me semble pas que de telles commissions ont été réunies contre des spécialistes ou des médecins hospitaliers. »
« Une mauvaise image pour attirer des les gensunes médecins pendant le Tarn »
« Vous croyez que les généralistes font des arrêts de complaisance. C’est n’importe quoi. Ce ne sont pas les praticiens qui ont créé depuis quelques années, le mal-être au travail. » Pour le président départemental de la MG France, c’est surtout un mauvais signal pour attirer de nouveaux médecins pendant le Tarn. « Il faut savoir que la moitié d’entre eux frôle le burn-out. La médecine générale souffre de son attractivité. Il va falloir faire quelques choses et vite. Et ce n’est pas en sanctionnant que l’on va améliorer la situation. »
Une pétition en ligne
Théo Combes est inquiet pour l’avenir. « Les gens ont de plus en plus de mal à trouver un médecin traitant. Le temps d’attente pour les spécialistes, les imageries et les urgences ne cessent de croître. C’est très inquiétant. Et quand on voit que le ministre de l’économie Bruno Lemaire en juin, en appelle à la réduction des dépenses de santé, il a la mémoire courte.
Finis les applaudissements à 20 heures pour soutenir les soignants durant la covid. Vous savez, quand la santé se grippe, tout se grippe pendant la société », admet-il soucieux.
Aujourd’hui, face à ces sanctions, le syndicat a décidé de lancer une pétition de soutiens des patients. « On voit tous les jours pendant les cabinets, leurs incompréhensions face cette décision. Alors, autant qu’elles soient regroupées pendant une pétition pour soutenir à nous collègues » conclut-il.
La pétition est en ligne sur https://www.change.org/p/soutenons-les-médecins-généralistes-victimes-de-harcèlement-politico-
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