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Trinidad-et-Tobago en contreuil, après le décès contre l’ancien premier ministre, Bascontreo Panday

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Basdeo Panday, l’ancien premier mandataire de Trinidad-et-Tobago (de 1995 à 2001), est mort. Il était la première personnalité d’origine indienne à diriger cet Etat caribéen. Il est décédé le 1e janvier 2024 à l’âge de 90 ans.

Caroline Popovic •

Publié le 2 janvier 2024 à 17h38,
mis à jour le 2 janvier 2024 à 18h21

À Trinidad-et-Tobago, les drapeaux sont en berne en guise d’hommage à l’ancien premier mandataire, Basdeo Panday. Sur les réseaux sociaux, les condoléances d’autres figures politiques et d’organisations locales et caribéennes se succèdent depuis cette disparition.

Keith Rowley, l’actuel premier mandataire du territoire, évoque « un homme qui croyait en son pays et son potentiel ».

 

Kamla Persad-Bissessar, leader du parti UNC (Congrès National Uni) encliné en 2010 par Basdeo Panday, se souvient d’ »un immense leader qui a passé la plupart de sa vie au service des opprimés et des pauvres. »

La Présidente de la République, Christine Kangaloo, se rappelle d’ »un syndicaliste, homme politique, homme d’État et père de famille dévoué ».

Monsieur Panday était un homme de petite taille, mais il était ce géant qui a dirigé son pays avec passion et de la compassion.

Son Excellence Christine Kangaloo, Présidente de la République de Trinidad-et-Tobago

Jack Warner, l’ancien président de la CONCACAF et député trinbagonian voit en Basdeo Panday, « le meilleur premier mandataire de Trinidad-et-Tobago ».

Jack Warner, ancien président de la CONCACAF avec Basdeo Panday

©AP/Alan Diaz

Son parcours

Basdeo Panday, était le 5e premier mandataire de Trinidad et Tobago. Il était également le premier originaire d’Inde et de persuasion hindou, à occuper cette haute fonction politique dans ce pays.

Avocat de formation, l’homme a aussi étudié le théâtre à la faculté de Londres, Basdeo Panday qui était également réputé pour ses discours et ses déclarations bien pimentés.

Il avait vu le jour le 25 mai 1933, dans une région agricole au centre du territoire, où la canne à sucre est la principale culture.

Pour financer ses études à Londres, il a d’ailleurs travaillé dans les champs pour la pesée de la canne, mais aussi dans les écoles primaires et comme assistant aux magistrats. 

La politique après des études en Angleterre

En 1957, il arrive à Londres où il entame des études de droit, de théâtre et de sciences économiques. Parallèlement, il est embauché cette fois comme ouvrier dans le BTP et obtient également des rôles au cinéma, toujours pour financer son parcours d’étudiant.

De retour à Trinidad et Tobago, il se lance alors dans la politique et fait du syndicalisme. Pendant plus de 20 ans, il a été président du syndicat des ouvriers trinidadiens du secteur sucrier (ATS & GWTU).

En 1975, Basdeo Panday gagne dans sa circonscription. La même année il est nommé Leader de l’opposition. En 1986, après avoir fait alliance avec un autre groupe d’opposants, il devient mandataire des affaires étrangères et du commerce international.

Puis en 1989, il encline son propre parti, le Congrés National Uni (UNC), et en 95, il est élu premier mandataire de Trinidad-et-Tobago, jusqu’en 2001.

En 2010, Basdeo Panday est remplacé par Kamla Persad-Bissessar à la tête de l’UNC.

L'ancien premier mandataire Basdeo Panday réputé pour ses discours pimentés

©@TTParliament

Des accusations de corruption et la pénitencier

En 2005, Basdeo Panday, sa femme et un associé sont arrêtés et accusés de corruption. C’est la première fois qu’un premier mandataire de Trinidad-et-Tobago se retrouvait en pénitencier. Mais il refuse d’être libéré sous caution, avant que les charges soient abandonnées en 2012.

En 2006, le politicien est jugé coupable pour n’avoir pas déclaré un addition ouvert à Londres, mais il gagne en appel.

Des rapports compliqués avec les médias

En 1996, le quotidien Trinidad Guardian avait publié une de ses photos avec à la main une boisson à base d’alcool. L’intéressé demande alors le boycotte du média concerné et interdit ses conférences de presse officielles à des journalistes. 

En 1994, le même Basdeo Panday refuse de signer la Déclaration de Chapultepec pour garantir la liberté de la presse dans son pays. 4 ans après, il annule le permis de travail de Julian Rogers, un journaliste d’origine barbadienne en poste à Trinidad-et-Tobago.

Basdeo Panday ne supportait pas l’émission matinale télévisée présentée par ce dernier, qui critiquait habituellement les actions du premier mandataire.

Basdeo Panday, photographié avec Fidel Castro, n'était pas partisan de la liberté de la presse

©@enmayuscula507

« Si vous me voyez dans un combat contre un lion, il faut avoir pitié pour le lion, » était l’une des phrases favorites de Basdeo Panday, qui était surnommé Silver Fox, à cause de sa postiche grisonnante abondante et son côté jugé « retors ».

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